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Contrôleur à la Caf, quel regard portez-vous sur votre métier ?  Interview de deux contrôleurs Caf


Au sein du Pôle Fraudes – Contrôle sur place, 6 contrôleurs assermentés pour 1 850 contrôles sur place en 2017 -  Un impact financier de 3.7 millions d’€uros de régularisation pour garantir le juste droit à nos allocataires -

44% de dossiers font l’objet d’un rappel.

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Pourquoi être devenue contrôleur ? 

Sophie. "J’ai souhaité devenir contrôleur afin d’avoir une nouvelle approche de la relation allocataire, avoir des échanges directs avec nos partenaires et porter un autre regard, plus humain, sur les dossiers allocataires. J’avais la volonté d’avoir de nouvelles responsabilités, être autonome dans mon activité et participer à la politique de contrôle. 

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Alexia. Je me suis retrouvée dans les valeurs de la Sécurité Sociale. J’étais soucieuse du service rendu aux allocataires et de l’étude de leurs droits. Par ailleurs, j’appréciais particulièrement les contacts avec les partenaires, l’autonomie…

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Comment se déroule une journée type d'un contrôleur ?

Alexia. A mon sens, il n’y a pas de journée type pour un contrôleur. Sur une tournée vous pouvez rencontrer les allocataires que vous aviez prévus ou pas. Rencontrer des tiers suite à un entretien  et parfois pendant l’entretien. 


Sophie. L’agent de contrôle a en charge un secteur d’activité « qui a été élaboré en fonction du nombre d’allocataires et pondéré au poids allocataire ».  Il doit organiser son travail afin d’optimiser ses déplacements et son volume de contrôles.
La préparation d’une tournée nécessite une étude préalable des dossiers à partir de Nim’s et une consultation des différents portails de nos partenaires  afin de détecter des incohérences.  
Puis, le contrôleur adresse un avis de passage à l’allocataire qui précise la date et l’heure de la visite domiciliaire et la liste des documents à préparer pour l’entretien.  Les visites inopinées sont réservées à des situations spécifiques du dossier.
L’agent de contrôle prévoit en moyenne six rendez-vous par journée. Il effectue des visites domiciliaires deux à trois journées par semaine. 

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Alexia. En principe, je commence par le contrôle le plus éloigné géographiquement et finis par le plus proche. Parfois, les allocataires sont absents, les entretiens nécessitent une visite chez un tiers ou l’allocataire souhaite le report de rendez-vous, une visite plus tôt le matin ou plus tard dans l’après-midi. Il convient d’être flexible dans les horaires et pouvoir s’adapter aux modifications. 

 

Sophie.La visite domiciliaire est un moment privilégié qui permet d’établir une relation de confiance avec l’allocataire et de véhiculer une image positive de l’organisme.  Il est souvent nécessaire d’expliquer la démarche de contrôle et de rassurer nos interlocuteurs.   L’agent de contrôle doit ainsi initier le dialogue, consulter les documents qui ont été demandés et consigner les informations nécessaires à la vérification du dossier.  A l’issue de l’entretien, il est important de faire un bilan avec l’allocataire afin de lui signifier les incohérences constatées et, en cas de fraude, établir une procédure contradictoire.  La durée de l’entretien est variable mais elle est en moyenne d’1 heure à 1 heure 30. 
 

Alexia. Il me semble indispensable de gagner la confiance  de l’allocataire afin qu’il prenne conscience de son erreur (ou fausse déclaration) et parfois qu’il la reconnaisse.

 

Sophie. De retour au bureau, il est souvent nécessaire de poursuivre les investigations auprès d’autres partenaires (DGFIP, employeurs, écoles, mairie, banques…).  Lorsque tous les éléments de vérification sont réunis, l’agent de contrôle rédige un rapport qui met en évidence les informations qu’il a vérifié et les divergences constatées.  
 

Alexia.Un contrôle se prépare plusieurs jours avant l’entretien avec l’allocataire. Il peut s’étendre sur plusieurs semaines, voire quelquefois plusieurs mois avant d’être transmis au service Prestations pour régularisation du droit. 

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Sophie. Le volet administratif (instruction, investigation complémentaires et rédaction) prend une place de plus en plus importante dans l’activité du contrôleur. Il travaille en autonomie au sein d’une équipe qui lui permet d’avoir un soutien et permet une prise de recul vis-à-vis des situations parfois difficiles qu’il rencontre. Le contrôleur doit faire preuve de neutralité, d’objectivité et de cohérence dans ses décisions.  

 

Alexia. Le métier de contrôleur a considérablement évolué. Le datamining Données entrantes permet de mieux cibler les dossiers et ainsi détecter plus de dossiers qui aboutissent à une suspicion de fraude. Le contrôleur est le garant  du paiement à bon droit mais il n’est pas toujours simple d’expliquer à un allocataire que son dossier va être régularisé avec un trop-perçu important, sur 2 voire 3 ans. 
J’apprécie particulièrement la diversité de ce métier… J’ai découvert un métier riche de diversités sociales et culturelles. Les entretiens et les investigations, parfois, nous mènent vers des chemins peu communs…Un agent de contrôle ne doit jamais juger, ne pas paraitre étonné et rester juste... "

 

Vous avez dit passion et implication... au service du juste droit pour nos allocataires ! 

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